
Céline Pelcé
Biographie
Issue d’un parcours en design d'espace à l’école Boulle puis en design culinaire à l’ESAD de Reims, Céline Pelcé utilise depuis 2012 la nourriture comme matériau de construction éphémère, porteuse d’une poétique sensorielle et exploratrice des territoires. Dans une dynamique collaborative, transdisciplinaire et multiculturelle, Céline Pelcé traduit ses recherches sous forme d’installations comestibles, de performances ou de diners collectifs. A travers la performance « Summer has bitten farewell » présentée en 2020 en collaboration avec la cheffe Marente Van der Valk, Céline Pelcé a notamment proposé un dîner structuré par des rituels culinaires pour clôturer l’été, et célébrer la transition vers l’automne naissant.
Elle mène régulièrement ses recherches en contexte de résidence artistique, particulièrement en Europe, et depuis 2016 aux USA et au Japon, où le territoire, l’Histoire et la culture alimentaire locale nourrissent largement ses projets. Des questions de rapports aux frontières, aux rituels, et au temps sont ainsi traduits à travers ces expériences participatives, où la nourriture est utilisée comme catalyseur, permettant l’ingestion et la digestion d’éléments physiques comme imaginaires.
Projet de résidence
UMAMI, GOÛT DU TEMPS ET DE LA PROFONDEUR
A la Villa Kujoyama, le projet de Céline Pelcé se construit sur la recherche de L’Umami. Cette perception gustative définie par la culture japonaise n’est pas seulement un goût, mais un concept gustatif à incidence spirituelle, liée à des notions de temps et d’espace. Relativement connu dans le milieu de la gastronomie, le concept d’Umami demeure cependant inexprimé dans les traditions culinaires occidentales. Durant sa résidence, Céline Pelcé cherchera à traduire l’Umami, par expérimentations culinaires, y compris de produits traditionnellement absents de la cuisine japonaise, ainsi qu’à travers des dispositifs d’espaces et de performance. Ces expérimentations mèneront à la création d’expériences immersives et participatives afin d’engager l’imaginaire du mangeur et l’inviter à une conscience sensorielle du concept d’Umami.