Magyart, une saison hongroise en France
Parmi les temps forts les plus populaires de MAGYart, on peut mentionner notamment des projections géantes de photographies de Budapest sur la Conciergerie, la Sorbonne, l'Hôtel de Ville, l’Assemblée nationale ou encore le Palais de Chaillot ; l’organisation de marchés hongrois à Paris, Lyon et Strasbourg (fréquentés par 250.000 visiteurs) ; la publication de poèmes hongrois sur 4.000 affiches pendant deux mois dans le métro parisien ; l’installation d’un tramway du Budapest de la Belle Epoque (lieu d'information sur la Saison hongroise) place de l'Hôtel de Ville à Paris ; la présence des cavaliers de la « puszta » au Prix de Diane-Hermès à Chantilly (32.000 spectateurs), des démonstrations équestres dans le parc du Château de Versailles ou un grand bal populaire hongrois en clôture de Saison au Palais de Chaillot.
Dans le domaine patrimonial, de grandes expositions ont rappelé l'ampleur de l'histoire hongroise : l'abbaye royale de Fontevraud (40.000 visiteurs) a retracé l'exceptionnelle épopée des princes d'Anjou, de Naples au Danube, et le musée Carnavalet de Paris, l'histoire de château de Budapest. La Saison hongroise a remonté le temps depuis les "Porcelaines art nouveau de Zsolnay" à Nancy jusqu'aux "Celtes de Hongrie" à Lyon. Le musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye a présenté les trésors préhistoriques de la Hongrie pendant que le musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon, et celui de Saint-Romain-en-Gal, faisaient découvrir les origines des premiers habitants du bassin des Carpates. De son côté, le musée de l'Homme ouvrait une exposition consacrée au vêtement de la Hongrie de l'Empire.
Après le Château de Villandry, la salle Saint-Jean de l'Hôtel de Ville de Paris a accueilli 40.000 visiteurs dans le cadre d'une rétrospective consacrée à la peinture hongroise contemporaine de l'impressionnisme, "Lumières magyares". L'art contemporain a principalement été présent en régions à l'occasion d'expositions proposées par les Fonds Régionaux d'Art Contemporain (FRAC), de Sète à Tourcoing, de Caen à Montpellier, de Villeneuve d'Asq à Lyon, mais aussi au Studio National des Arts Contemporains du Fresnoy ou à la Fondation Vasarely d'Aix-en-Provence.
L'automne a été consacré aux expositions de photographies: 150 ans d'histoire de la photographie hongroise apposés sur les grilles du jardin du Palais-Royal, André Kertész à la Maison de la Photographie européenne, ou encore des expositions au musée de la Vie romantique à Paris, au musée du Montparnasse ou à la Maison Robert Doisneau à Gentilly.
La musique (avec pas moins de 493 concerts !), le spectacle vivant, le cinéma ont également marqué la programmation de "Magyart" : inauguré par le Président de la République hongroise, M. Ferenc Madl, le concert dirigé par Pierre Boulez et exécuté au Théâtre du Châtelet par l'Orchestre de Paris, a rappelé la contribution de Bartok à la musique européenne du XXe siècle. En ouverture de cette Saison, le Théâtre de la Ville a également présenté la première en France du spectacle « Terre verte » que la grande chorégraphe Pina Bausch a conçu à la suite d’une résidence à Budapest.
Tous les grands orchestres hongrois - symphoniques et de chambre - se sont produits en France et la musique classique a été mise à l'honneur à la Sorbonne en juin, au festival de Colmar en juillet, au festival du Périgord noir en août. Avec une cinquantaine de groupes en tournée, les musiques actuelles et traditionnelles ont notamment investi le festival Paris - Quartier d'été ou le festival d’Ile de France. Le festival d'Avignon a mis en valeur la musique contemporaine ainsi que la nouvelle génération théâtrale de Budapest. Enfin le cinéaste Béla Tarr a été l'artiste remarqué du festival de La Rochelle et du Forum des Images.
"Magyart", Saison hongroise en France, a été organisée :
- en France par le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Culture et de la Communication, et mise en œuvre par l’Association française d’action artistique (aujourd’hui Institut français) avec le soutien de l’Institut français de Budapest
Commissaire général pour la France : Bernard Faivre d'Arcier
- en Hongrie par le ministère de la Culture et du patrimoine national et mise en œuvre par Hungarofest avec le soutien de l’institut hongrois de Paris
Commissaire général pour la Hongrie : Miklos Szabo