MARIE-CLÉMENTINE DUSABEJAMBO
Biographie
Née au Rwanda, Marie-Clémentine Dusabejambo est une cinéaste autodidacte, titulaire d'une licence en électronique et télécommunications. Son parcours de cinéaste a commencé en 2008 lorsqu'elle rejoint un groupe de jeunes cinéastes de son quartier. En 2010, elle a répondu à un appel d'offres de l'Institut du film de Tribeca pour un concours de scénario qu'elle a remporté afin de réaliser son premier court métrage LYIZA qui est par la suite présenté en première au Festival du film de Tribeca en 2011. En 2012, LYIZA a remporté un Tanit de bronze au festival du film de Carthage. Marie-Clémentine Dusabejambo a travaillé sur le scénario de NEPTUNE FROST, un film de Saul Williams et comme chercheur pour Why We hate ?, une série de documentaires de Steven Spielberg et Alex Gibney.
Ses trois autres courts métrages ont été présentés dans de nombreux festivals à travers le monde et ont obtenu des prix internationaux, notamment le prix THOMA SANKA au FESPACO 2017, le prix Ousmane Sembene et le Golden Dhow au ZIFF 2016, le Bronze Tanit au Festival du film de Carthage 2018 et le prix EFERE OZAKO à l'AMAA2017 à Lagos.
Projet de résidence
BENIMANA est son premier projet de long-métrage, dont l’histoire se déroule au lendemain du génocide au Rwanda. C'est une tentative pour comprendre le concept d'être « autre » (tel un étranger) dans sa propre communauté, au sein de laquelle sont partagées une même culture et une même langue. Il s’agit de comprendre les retombées émotionnelles et psychologiques sur les générations plus âgées et les plus jeunes lorsque les stéréotypes et les hypothèses se heurtent à la réalité, ainsi que le coût des efforts à fournir pour coexister à nouveau dans une ère post-conflit. Les personnages du film, VENERANDA, SUSANNE et la fille de VENERANDA, TINA (18), vivent des moments de bonheur et d'obscurité, d'amour et de haine entremêlés, de réconciliation et de tentative de justice. Ces femmes offrent le portrait de son pays (le Rwanda) dans son effort pour se reconstruire. La caméra agira comme un miroir, plutôt que comme une fenêtre sur cette quête d'identité. Dans ce film, la vie rencontre la mort de différentes manières et à différents moments, mais l'essentiel l'emporte sur tout, les raisons d'espérer demeurent et persistent.