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Papa abou Gueye
Crédits
© Antoine Tempé

Papa Abdou Gueye

  • Sénégal
Du 9 juillet 2021 au 4 octobre 2021
Papa Abdou Gueye est lauréat 2021 du programme de résidences de l’Institut français à la Cité internationale des arts.

BIOGRAPHIE

Abdou Gueye est un artiste comédien et metteur en scène sénégalais. Il débute en 2007 le théâtre de rue avec les troupes Saparal et les Rescapés de…, à Saint-Louis du Sénégal. Par la suite, il effectue plusieurs formations avec des auteurs et metteurs en scène tels que feu Omar Ndao, feu Mamadou Diop et feu Jean Pierre Leurs (Sénégal), Massimo Luconi et Lucia Citterrio (Italie), Fargass Assandé Atoukora (Côte d’Ivoire), Prosper Kompaore et Aristide Tarnagda (Burkina Faso), Laurent Leclerc, Noëlle Renaude, Eugène Durif et Sébastien Amblard (France). En 2013, il a créé avec ses pairs la compagnie de théâtre dénommée Phoenix, dont il est le metteur en scène. La compagnie Phœnix est double lauréate de la semaine nationale de la jeunesse 2015-2018 et deuxième du prix théâtre au Festival national des arts et de la culture (Sénégal). Il est également le directeur artistique de l’association des artistes, comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS) cellule régionale de Saint-Louis depuis 2016. De 2014 à 2017, il fait des tournées dans une vingtaine de villes en Italie, avec les pièces Antigone de Jean Anouilh et La Remontée des cendres de Tahar Ben Jelloun, mise en scène par Massimo Luconi. En 2018, il rejoint la compagnie Barouf à Paris pour un stage de formation professionnelle : « Mettre en scène, une traversée du processus de création », dirigé par Laurent Leclerc. En 2019, il monte sa première mise en scène d’un spectacle son et lumière intitulé Ballet Ndar composé de 30 intervenants (musiciens, comédiens, danseurs…) à l’occasion de l’inauguration de la résidence Villa Ndar de l’Institut français de Saint-Louis du Sénégal. Autodidacte, il travaille également l’improvisation... Ses créations et son style évoluent avec les années se laissant guider par de nouvelles techniques qu’il explore continuellement.

PROJET DE RÉSIDENCE

« Les hommes de la rumeur », une adaptation théâtrale du bouleversant roman sénégalais De purs hommes, premier à aborder de manière frontale la question explosive de l’homosexualité en Afrique subsaharienne. En toile de fond le Sénégal, et son lot de paradoxes… Parler d’homosexualité soulève toujours un débat. C’est une question qui touche le cœur même des hommes, à leur être profond, leur identité, leur histoire, leur héritage. 

L’homosexualité n’a jamais était acceptée au Sénégal, mais elle a été tolérée ; même si elle était interdite dans l’islam, on ne tuait pas les homosexuels, on ne les emprisonnait pas systématiquement. Et pourtant, il existait des lois, anti-homosexuelles ; comme aujourd’hui, mais leur application était plus complexe. Maintenant, on assiste à une montée de l’homophobie beaucoup plus radicale, qui ne se limite plus seulement à faire pression auprès de l’état sur la question de l’homosexualité, mais se répand dans presque tous les sujets sociétaux. Cette forme d’homophobie tente de gouverner l’espace public ; et pour cela, les artistes sont les premiers à viser, souvent considérés comme des militants pro-gay, voire même des gays, on les intimide dans leur liberté de création jusqu’à les censurer ou les emprisonner. 

Les hommes de la rumeur, nés d’un désir de raconter une histoire d’abord, mais pas dans l’intérêt de choquer où de défendre une vision, seulement un besoin d’exulter et d’interroger : qu’est-ce au juste qu’une rumeur ? Au Sénégal, c’est la rumeur qui tue. Aujourd’hui, cette rumeur au tour de l’homosexualité constitue une arme de vengeance, de riposte et qui est en train de détruire de nombreuses vies. Et c’est pourquoi je souhaiterais être soutenu dans cette démarche. Je veux créer à partir de ce texte une forme qui accepterait ce roman. « Le récit relate et relie. » En ce sens et particulièrement, les littératures ouvrent les portes d’un niveau plus profond de pensée et de compréhension de toutes les choses vues, entendues et ressenties dans nos expériences quotidiennes de la vie. Cela nous donne l’avantage de communiquer et de participer facilement et artistiquement à la société.

Lecture des "Hommes de la rumeur" de Abou Gueye, mercredi 29 septembre 2021, à l'auditorium de la Cité internationale des arts, Paris © DR
Lecture des "Hommes de la rumeur" de Abou Gueye, mercredi 29 septembre 2021, à l'auditorium de la Cité internationale des arts, Paris © DR
Lecture des "Hommes de la rumeur" de Abou Gueye, mercredi 29 septembre 2021, à l'auditorium de la Cité internationale des arts, Paris © DR
Antigone, una storia Africana
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Compagnie Phoenix théâtre "SOOX"
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